Tampa : mais pourquoi ?!

Bien le bonjour,

Aujourd’hui, je me suis levée tôt pour commencer à explorer les alentours.

Tôt ? Oui on peut dire ça j’étais sur la plage de Pass-A-Grille à 8h30 et il faut environ 40 minutes pour aller là-bas en voiture.

Pour un dimanche matin, je trouve ça tôt. J'ai un problème avec le "jetlag"  (coucou Anne F.) je pense, je me réveille à des heures incongrues! Enfin bon, je peux vous assurer qu’il faisait déjà bien chaud !!

Alors Pass-A-Grille beach, c’est une plage avec un nom bien chelou je vous l’accorde, qui se situe au sud de Tampa, après St Petersburg (cf. carte ci-dessous si ça vous intéresse).

Pourquoi cette plage ?

J’ai envie de vous dire : pourquoi pas ? 

Non j’ai lu quelque part que c’était une des belles plages des environs et qu’on pouvait y voir des dauphins, et du coup je suis allée vérifier.

Alors bon, j’y ai pas vu de dauphin, mais des pélicans qui pêchaient.

Et bé voilà quoi. Maigre consolation.

La plage est plutôt sympathique, du bon sable, une belle mer, bien chaude.

J’ai profité de ma petite promenade pour shooter tout un tas de bestioles, qui se la racontaient un peu sur leurs échasses. Sympathiques. (cf. ci-dessous)

Alors comme l’idée que j’me fais de la vie est de se coucher moins bête qu’on ne s’est levé, je vous apprendrai que la région a été habitée pendant des milliers d’années par des Indiens (vague), et ensuite repérée par des explorateurs espagnols au 16^ème siècle (vague). Selon la légende, le nom vient du français « Passe aux Grilleurs », en honneur d’un pêcheur qui venait y faire griller sa poiscaille (vague. Un français le pêcheur ? Il a un nom ? Pourquoi on se rappelle de lui ?).

Bon, tout ça n’est pas très clair, mais il n’y avait qu’une petite pancarte et pas tellement plus d’explications.

Voilà, on prend ce qu’il y a.

J’aurais bien mis un p’tit commentaire selon lequel les explications n’étaient pas claires, et vagues. Mais y avait pas la place.

Après une balade de 2h dans un sens, puis dans l’autre (j’ai pas non plus fait toute la plage mais un bon bout quand même, celle-ci s’étend sur quelques kilomètres (oui je vous rappelle que tout est plus grand ici)) (j'suis désolée j'aime les parenthèses, va falloir vous y faire), j’ai fini par me poser avec mon bouquin (pardon mon livre numérique) (@Louise et consort : excellente trouvaille, je vous remercie encore de cette idée de génie que vous avez eu, je ne le quitte plus !!) sur la plage sous ce soleil cuisant, à observer mon environnement et à constater 4 choses importantes (oui ce seront les premiers constats du jour) : l’Américain vient toujours à la plage avec primo, sa chaise ou fauteuil, c'est selon le degré de confort recherché (personne ne pose sa serviette à même le sol. Ça ne se fait pas ici.), deuxio, son parasol (et ça j’ai envie de dire c’est pas con, ça évite de se prendre des coups de soleil de ouf), et tertio, sa glaciaire (pour y stocker la bière et le reste).

J’ai envie de dire, l’Américain est é-qui-pé.

Et les exceptions sont plus que rares. Puisqu'exceptions.

Du coup, je me demande si pour ne pas mieux m’intégrer et me couler dans ce nouvel environnement, je ne devrais pas investir aussi, étant donné que pour le moment je ne dispose d’aucun de ces 3 éléments clés.

Enfin, l’Américain, quand il n’est pas sous son parasol, bronze face au soleil. Règle de base.

Du coup avec son fauteuil (ou sa chaise), tourne le dos à la mer.

Bon. Pourquoi pas. C’est un concept cela dit. Pourquoi regarder la mer quand on peut regarder les immeubles qui longent la plage hein ?!

Toutes ces réflexions personnelles (et primordiales faut bien l'dire) ne m'ont pas empêchée de me baigner, une fois, deux fois, trois fois.

A peine sorti de l’eau, t’es déjà sec, et le soleil te cogne dessus.

J’ai bien grillé, sans mauvais jeu de mot.

Eh oui c’est pas facile la vie tous les jours ! je me tue à vous le dire !!!

Par ailleurs, je profite de ce petit message pour vous faire part d’un autre constat que j’ai pu faire entre hier et aujourd’hui, et à la réflexion je ne suis pas certaine de bien savoir comment je dois le prendre.

Je ne suis ici que depuis 2 jours donc, j’ai brièvement parlé avec la caissière de Walmart hier (je lui ai demandé « do you take travellers cheques ? »), et plus que brièvement parlé avec le p’tit vieux qui tient la cabine du péage de l’autoroute ce matin (là je pense qu’après le joyeux "Good Morning", et la tirade qu’il m’a lancée derrière, c’est le « Sorry ? » que j’lui ai répondu avec ma tête d’ahurie qui m’a grillée), et tous deux n’ont quand même pas pu s’empêcher de me demander : « where are  you from » ??

Alors euh, dites-moi les gars, c’est quoi l’histoire ?

La tenue ? La silhouette (lol) ? L’accent ???

Merde quand même, je suis dans une grosse voiture, immatriculée en Floride, je parle anglais, je me fonds dans le décor quoi !!!

Apparemment pas encore tout à fait.

"From France ? Oooooooh that’s so niiiiice."

"Paris ?? Oooooh you are so luckyyyy."

Ça me fait toujours marrer la réaction des Américains quand on leur dit qu’on vient de “Parrriiis” (avec l’accent). Ça les fait rêver quoi.

Mais bon, ils se demandent quand même bien ce que j’viens foutre ici du coup!!

Héhé. T’aimerais bien l’savoir hein ! et ben moi aussi !!!!

Bref. Tout ça pour dire que malgré mes efforts pour m’intégrer au mode de vie américain (2 jours que je suis là et j’ai pas encore acheté de vélo, ça montre l’effort non ?), j’ai une bonne tête de touriste avec un « so cute accent », et ils se privent pas de me le faire remarquer.

Après réflexion, je me suis dit que j’allais le prendre bien. « So cute accent », c’est pas mal non ??

Bon allez à plus pour de nouvelles aventures.

Demain c’est le grand jour, le jour J, là où tout (re)commence. Rendez-vous à 8h dans les bureaux de Deloitte à Tampa, ça va faire mal ! (de bosser en plein mois d'août ! et de commencer à 8h pardi !)