Tampa : mais pourquoi ?!

Nous bénéficions d’un jour de plus pour explorer les environs, puisque le lundi est férié aux Etats-Unis. C’est le jour de la fête du travail.

Le programme de ce lundi c’est d’aller visiter Salem, une ville située à une trentaine de km au nord de Boston. Ça fait kiffer Elise. Pour ceux qui s’intéressent un peu aux sorcières, peut-être que Salem leur dira quelque chose, moi personnellement je n’avais jamais entendu parler de cette ville avant dans ma vie, cela s’explique par le fait que je n’ai jamais vraiment regardé la télé, ou les films sur les sorcières et que je ne me suis jamais vraiment intéressée à ces créatures. Ni aux histoires qui leur sont liées d’un point de vue purement historique. Voilà. Je n’étais donc pas plus emballée que ça, mais bon pourquoi pas, allons voir ça de plus près.

Nous avons pris notre petit-déjeuner, marché jusqu’à la gare et pris le train pour Salem. Nous sommes arrivées là-bas vers 11h.

A peine sorties de la gare de Salem, pas moyen de se perdre : il y a une ligne rouge peinte sur le sol, au milieu du trottoir. Comme à Boston. Le chemin sillonne un peu partout dans la ville. Comme à Boston. Quand on suit la ligne rouge, on arrive rapidement à une petite place avec quelques cafés très sympas, et au milieu, une drôle de statue en bronze, qui représente Ma Sorcière Bien-Aimée (alias Elizabeth Montgomery), la sorcière qui faisait de la magie en remuant le bout de son nez.

Apparemment quelques épisodes de cette série, si vous connaissez, ont été tournés ici. Ah bon. Super.

Nous voulions faire une visite de la ville avec un guide à pied, comme nous l’avait recommandé Emeline (qui est venue à Boston en juillet avec Ymae, et avec lesquelles j’étais censée partir d’ailleurs si je n’avais pas eu ce petit problème de genou, mais passons). Pas de guide !! Bon. Nous avons alors pris des billets pour faire un tour de la ville en trolley. Cela nous a permis de voir les choses essentielles de la ville, de pouvoir prendre des photos grâce aux grandes fenêtres et d’en apprendre plus sur l’histoire et les anecdotes de la ville. Le guide parlait hyper vite !!! Je n’ai pas tout capté de ce qu’il nous racontait !

En une heure, nous avons donc fait le tour des environs, le centre-ville, les maisons en bois coloré typiques de la Nouvelle-Angleterre, les bords de mer, la plage. Salem était une ville très riche à l’époque, bien plus importante que Boston d’ailleurs, car elle était une plaque tournante du commerce maritime américain. Cette richesse est encore visible aujourd’hui à travers les imposantes maisons d’époque et bâtiments publics croisés tout au long de notre visite de la ville.

Ce n’était pas inintéressant, mais je n’ai pas tout gobé, donc j’étais un peu déçue. En plus, son discours était vraiment plus orienté sur l’histoire de la ville que sur les sorcières. Donc certainement très intéressant, mais il mentionnait tout un tas de personnes dont je n’ai jamais entendu parler de ma vie, alors je n’ai pas vraiment accroché.

La ville n’est pas désagréable ceci dit. Une petite ville sympathique avec de jolies maisons en briques ou de style colonial. Mais une grande partie de Salem tourne autour du mythe des sorcières. J’ai profité de ma visite pour en savoir plus quand même ; histoire de me coucher moins bête. Et je vous fais partager.

Salem était donc en 1692 une petite commune sans histoire qui vivait de la pêche et du commerce maritime. Elle avait d’ailleurs un passé portuaire très important. Ce n’est pas ce qui va faire sa renommée cependant, mais son histoire sordide de « chasse aux sorcières ».

Des personnes de Salem et des villages voisins furent accusées de sorcellerie et exécutées. Tout commença lorsque Elizabeth Parris tomba mystérieusement malade et commença à avoir des comportements étranges, à parler dans une langue inconnue, à se jeter contre les murs, à traîner des pieds et à se cacher un peu partout. Seule explication alors trouvée : elle est possédée par les forces du mal ! Ben voyons.

A partir de là, d’autres jeunes filles eurent les mêmes symptômes et elles accusèrent de sorcellerie la servante noire d’Elizabeth Parris. Débuta alors une hystérie collective ou les uns accusèrent les autres. Plus de 200 personnes furent emprisonnées.

Seules quelques âmes qui plaidèrent coupable ou alors qui dénoncèrent d’autres coupables évitèrent la pendaison. 20 furent alors exécutées, 19 par pendaison et 1 « écrasé » par des pierres, et les autres terminèrent leurs jours en prison. Super gaie comme histoire hein ?

Tout ça avant qu’un gouverneur (dont la femme fut à son tour accusée de sorcellerie) ne mette fin à ces crimes paranoïaques.

Bref. #DuChelouEnVeuxTuEnVoila. Le pire, c’est que tous ces gens étaient innocents. #CrazyAmerican.

A l’époque, la Nouvelle-Angleterre vivait dans une rigueur religieuse très stricte, avec une société très puritaine, ce qui contribua à plonger la ville dans une véritable panique surnaturelle.

Aujourd’hui, l’histoire des sorcières de Salem est visible partout dans la ville. C’est une thématique exploitée à FOND pour son développement touristique.

Aujourd’hui, il est possible de visiter la Witch House. Il s’agit de la maison du juge Corwin, l’un des juges intransigeants des procès de Salem, qui a notamment jugé les 3 premières accusées. J’ai passé mon tour (pas méga emballée par ces histoires), mais Bianca et Elise l’ont visité. Elle permet de mieux comprendre le quotidien des habitant de l’époque.

Il y a également partout des magasins de sorcellerie, des voyantes, des médiums... Tout un programme ! Et on ne peut pas vraiment dire que ce soit le genre de trucs qui me fassent kiffer. C’est dommage car je pense que la ville est vraiment sympathique, mais toutes ces histoires ont contribué pour moi à la rendre antipathique !

Après Salem, nous avons repris le train pour rentrer à Boston. Il était déjà 15h30 et en sortant de la gare, il a commencé à pleuvoir. Maudites sorcières. Nous ont porté la poisse !!!

Nous avons pris les vélos pour nous diriger vers le sud de Boston. En chasse d’un restaurant. Oui 16h et alors. Il n’y a pas d’heure pour déjeuner. Ce sont les États-Unis. Ici tout est possible. Je dois dire que j’avais faim.

Nous sommes repassées par l’Esplanade. Et nous nous sommes retrouvées dans le Sud de Boston, à Newbury Street, dans le quartier de Back Bay.

Nous avons déjeuné dans un japonais. La bouffe était ultra épicée. Oulalala. J’ai mélangé mon Ramen avec un composant que j’aurais apparemment mieux faire de ne pas mélanger. C’est pas la première fois que ça m‘arrive cette histoire. Ça m’a ar-ra-ché la bouche. Oulalala.

Puis nous avons poursuivi notre visite. Sous une petite pluie comme je les aime. J’en avais oublié ce que c’était de ressortir mon blouson dis donc. En effet, c’est vrai que parfois à Tampa, il pleut, mais quand il pleut, il pleut vraiment. Et il fait tellement chaud que la pluie est à peine finie, que tu es déjà à moitié sec. À Boston, c’est un climat « normal », et donc petite pluie, petit blouson, j’avais oublié ce que c’était, 25°, j’ai eu presque froid !

La pluie forcissant grandement, et un peu fatiguées par notre week-end, nous nous sommes dirigées vers un centre commercial tout proche. Un immense centre. On est aux Etats-Unis je vous rappelle : le « petit » ils connaissent pas. Bianca était à la recherche d’un blouson pour la pluie. Ça tombait bien. Et elle a acheté un manteau. Élise était à la recherche de rien. Mais elle a quand même acheté des robes. Nous avons donc fait les magasins. Moi j’étais à la recherche de rien non plus et j’ai rien acheté ! Chacun son style.

Et puis nous avons repris un petit Uber pour retourner à notre hôtel. Nous nous sommes faites une petite soirée dans un pub juste à côté de notre hôtel. Avant d’aller nous coucher. Parce que le réveil à 5h du mat’, un mardi matin, en retour de WE, ça fait mal. Aucun souci durant le vol. Temps magnifique au départ, temps magnifique à l’arrivée. L’ouragan Dorian ne nous a pas empêché de rentrer !!! Ouf.

Boston est une ville cool, j’y retournerai sûrement. Salem, j’en suis moins sûre.