Tampa : mais pourquoi ?!

Nous avions initialement prévu d’aller faire un tour du côté du volcan Poas. En nous renseignant pour notre expédition, nous comprenons que ce dernier est de nouveau en activité, qu’il crache des vapeurs acides qui ne sont pas très bonnes à respirer, et qu’en plus qu’il doit faire beau pour avoir la possibilité d’apercevoir quelque chose. Le temps ce jour-là n’étant pas tout-à-fait au beau fixe, nous décidons donc de déjà modifier notre programme (!) et de mettre les voiles pour le parc national de Tortuguero !!!

C’est a priori un des plus beaux parcs du pays. Mais on ne peut pas s’y rendre directement en voiture

Tortuguero est en effet une région unique et très préservée, notamment grâce à sa difficulté d’accès : il n’y a aucune route, on ne peut y accéder qu’en bateau, ce qui lui donne un petit air de bout du monde.

Après un petit déjeuner à San José, nous prenons donc la voiture Direction La Pavona, un endroit où on peut laisser la voiture et prendre le bateau. 

J’ai l’immense honneur de conduire, il y a des trous pas possibles dans la route, impossible d’aller à plus de 60km/h et il y a aussi des dos d’ânes du genre violents ++, mais sans aucune signalisation évidemment.

J’ai donc fort à faire pour ne pas déglinguer la voiture dès le premier jour ;). Enfin le second.

Le paysage sur la route est très sympathique, nous traversons des champs de bananes, tout est plutôt vert, et le ciel se dégage. Très bon ça.

Les derniers kilomètres en direction de la Pavona se font sur un chemin de terre parmi les champs, et de petites maisons par-ci, par-là. Par moment, nous nous demandons si c’est le bon chemin, nous ne croisons pas de véhicules et les panneaux ne sont pas d’une grande aide.

Mais nous arrivons finalement à bon port… et embarquons sur un bateau direction le village de Tortuguero. 

Le trajet est plutôt agréable puisqu’on serpente sur les canaux au cœur de la forêt tropicale.

C’est superbe et sauvage, on a vraiment l’impression d’être en immersion en pleine nature. Y a rien d’autre. Enfin, c’est pas qu’une impression d’ailleurs. Je kiffe. 

Ah tiens une tortue !

Alors petit aparté rapide pour votre culture personnelle : le Costa Rica est un pays où la nature est omniprésente. Plus d'un quart de son territoire est occupé par des parcs nationaux ou des réserves naturelles. Et nous en avons prévu d’en visiter 3 ou 4. 

On y trouve des tas de bestioles en tous genres, c’est LE pays de la bestiole ! Et on espère bien en rencontrer quelques-unes

Nous finissons par débarquer à Tortuguero après 1h20 environ de bateau où j’en ai bien sur profité pour shooter le paysage alentour et mes copines de voyage. 

C’est une île en fait, constituée de canaux, d’un village qui regroupe une plage, un parc terrestre, ainsi que les principaux commerces (restaurants, petits magasins, boutiques de souvenirs et quelques hôtels/ logements). En dehors du village (il y a une rue principale), il n’y a rien d’autre que la nature.

En plus de cela, c’est une zone extrêmement humide.

Merci d’avoir prévenu, je comprends mieux la suite....

Le village en lui-même est charmant et très coloré. Très « authentique » pour reprendre une expression favorite de Silvia. Je (re)kiffe. 

Nous commençons tout d’abord par chercher un endroit pour dormir et surtout pour y poser nos sacs.

Notre choix se fait sur une « cabina » au bord de la plage. Ah ben si on peut avoir la vue mer, pourquoi s’emmerder. 

Je dois dire que je suis assez surprise, je m’attendais à ce que la mer côté caraïbe soit hyper calme, et ce n’est pas du tout le cas, il y a de grosses vagues. Mais c’est magnifique. 

Vers 14h30, nous partons en exploration.

La plage de sable noir est sublime, les couleurs sont top, le soleil est présent et il chauffe (que demande le peuple ?!).

Nous longeons la mer jusqu’à l’entrée du parc national terrestre, puis poursuivons notre balade dans le parc. C’est assez fou de se retrouver en quelques minutes dans un environnement pareil, à quelques mètres de la plage. 

Le chemin sur lequel nous nous engageons longe littéralement la plage et pourtant nous avons l’impression d’être au milieu de la jungle. C’est fou.

Tout est vert, je re-re-kiffe (oui bon, j’ai beaucoup kiffé de manière générale ). C’est calme, c’est tranquille, il n’y a personne. Personne ? Je ne crois pas non…

Après quelques minutes, je sursaute suite aux cris de Silvia qui est en train de se faire attaquer lol. Il nous a fallu un peu de temps pour comprendre qu’un singe perché dans les arbres nous avait repéré et était en train de nous balancer des trucs ! Grand moment. Nous restons un moment à l’observer. En fait, il n’est pas tout seul !! Il est accompagné de son petit

Bonjour Monsieur. Ou Madame après tout, c’est vrai que j’ai pas regardé de près. Comment allez-vous ?

Hmmm pas l’air commode hein. Bon ben on vous laisser hein ? Bonne journée, ravies d’avoir fait votre connaissance.

Nous reprenons notre balade, mais entre les colonies de fourmis, les énormes flaques de boue, nous pas hyper équipées (on n’avait pas prévu qu’on pourrait se balader comme ça ici) et le soleil se couchant vers 17h, nous finissons par faire demi-tour et revenons sur la plage. 

Il y’a pas mal de chiens qui traînent sur la plage ou dans le village. Ils n’appartiennent à personne mais l’un d’eux s’attache et nous le retrouvons à plusieurs reprises. Enfin surtout moi. T’attache pas mon petit, je ne suis que de passage.

Je le sais que nous sommes à l’est et que ce n’est pas cette semaine que je vais pouvoir prendre des chouettes photos de coucher de soleil.... Cependant, de retour dans le village, nous trouvons un petit bar avec vue non pas sur la mer mais sur l’autre rive, et parvenons presque à le choper .

Jolies couleurs, tout est paisible, un petit air de reggae/salsa ? en arrière-fond, y a pas à dire, on est pas mal . « Pura vida » comme ils disent.

Manon nous déniche un petit restaurant aux petits oignons, et nous passons ainsi une soirée plutôt tranquille. 

C’est encore la basse saison (saison des pluies) et les touristes n’ont pas envahi la place. Pas de salsa au programme ce soir, le bar est quasi vide. Pas grave, on reviendra !

Nous partons donc nous coucher assez tôt car le programme du lendemain est d’assister au lever de soleil (non mais quelle idée) et de partir en expédition dans le parc !!