Tampa : mais pourquoi ?!

Après avoir entendu la pluie tomber une bonne partie de la nuit (les pluies tropicales sont quand même hallucinantes je dois dire. Bon c’est surtout que je m’imaginais les pluies tropicales étaient fortes mais courtes, je ne pensais pas que c’était de l’ininterrompu comme ça), et après un petit déjeuner servi directement à la cabina (je n’sais toujours pas comment traduire : une espèce d’auberge mais j’imagine que vous aviez compris), l’idée du jour est de visiter le parc de Cahuita.

Yeeeeee

On n’va quand même pas renoncer à nos plans pour quelques gouttes !!!

En filles intelligentes que nous sommes, nous commençons tout de même par investir dans des ponchos car ce n’est tout de même pas possible de se faire trempé comme ça tout le temps (lol) 

Enfin personnellement et entre nous, ce qui me chiffonne ce n’est pas vraiment d’être trempée mais que mon appareil photo le soit. Et oui y a des priorités dans la vie. Je lui en ai déjà fait voir de toutes les couleurs donc j’essaie de le préserver un peu.

Donc le poncho violet, en absence d’appareil photo, je n’suis pas sure que j’aurai investi haha.

#Bref

Le parc de Cahuita se visite à pied, il longe la plage, nous n’avons pas besoin de guide normalement.

A la base, comme il n’y a qu’un chemin et que celui-ci est parfaitement balisé, nous n’avions en effet pas prévu de prendre un guide pensant pouvoir voir les animaux par nous-mêmes. Mais un guide est là, à l’entrée avec son poncho, et il insiste pour qu’on le prenne, il faut s’y connaitre un minimum pour pouvoir observer la faune et trouver les animaux. Il pleut, nous sommes tous équipés, pourquoi pas, pas sure qu’on trouve quoi que ce soit, si il peut nous apprendre d’autres choses, pourquoi pas, nous finissons par accepter.

Les animaux sont beaucoup plus cachés quand il pleut, et du coup nous ne regrettons pas notre choix car nous parvenons à apercevoir plusieurs bestioles grâce à son aide, certaines bien cachées dans les arbres ! A commencer par une petite vipère de Schlegel. Bon, il nous a fallu du temps pour la trouver perchée sur sa branche je dois admettre .

Alors pour les incultes comme moi, cette vipère est soi-disant une espèce superbe (ah d’accord), et sa couleur jaune ne l’empêche pas d’être une experte en camouflage.

Cette promenade en pleine forêt tropicale est tout-à-fait sympathique, le guide alterne entre anglais et espagnol et nous apprend aussi plein de choses sur la vie locale, les arbres, les termites, tout un tas de sujets divers et passionnants 

Iguanes, paresseux, chauve-souris, agoutis, nous voyons ce que nous pouvons !!!!            

La promenade s’étale normalement sur 8 km, malheureusement avec toute l’eau qui est tombée ces derniers temps, après quelques kilomètres, nous ne pouvons pas traverser et nous devons nous résoudre à faire demi-tour.

Il y a pas mal de branchages sur le sable, la mer est agitée par le vent, on est juste un peu mouillé (mais les ponchos sont efficaces), les pieds font flic floc ou smouitch smouitch, j’suis pas bien sûre du son, mais on est bien.

Aaaaah cet air de la mer, ces embruns !! Décidément je ne m’en lasserai jamais.

Après cette “vivifiante” petite balade (coucou Claire), et sur les conseils de notre guide que nous remercions, nous reprenons la voiture direction Bribri, un petit village à 20 minutes de Cahuita.

Objectif, rencontrer des membres de la tribu des Indiens Bribris afin d’en apprendre plus sur eux, leurs coutumes et leurs traditions ! et surtout voir comment ils préparent le chocolat 

Nous adorons l’idée, mais galérons un moment avant de trouver ce que nous cherchons !!!!! Pour la faire courte, il n’y a d’écriteau nulle part avec écrit “les indiens c’est par ici” lol. Ce qui est pas plus mal.

Au-then-ti-que lol (coucou Silvia).

Le ciel s’est calmé, il fait bon, et l’aventure c’est l’aventure.

Après avoir tourné un peu et interrogé plusieurs locaux sur notre route grâce à Silvia qui parle espagnol (logique pour une Espagnole, mais très pratique !), nous finissons par trouver un endroit où nous arrêter, mais alors PAS DU TOUT touristique.

Hyper chouette.

Nous décidons donc de faire halte ici.

Minute culturelle : Le peuple Bribris était l’un des premiers présents au Costa Rica. Resté pendant longtemps loin de la civilisation, il s’est finalement un peu ouvert au tourisme avec l’envie de partager ses connaissances et traditions. Traditions encore bien présentes, mêlées à la modernité, leur économie se concentrant surtout autour de la culture des bananes et du cacao. C'est beau cette phrase hein. Oui je sais écrire correctement quand je veux.

Nous entrons dans l’une des maisons, ici pas de fenêtres, de tuiles ou de béton, tout est fait main avec comme matière première le bois, nous sommes reçus par un Indien.

Nous le suivons, il nous montre tout un tas de choses, fabriqué main à partir des arbres et des plantes que l’on peut trouver dans leur « jardin » (arc, sarbacane, flèche…), avec un petit sourire, nous l’écoutons avec attention. Nous avons aussi droit à un atelier « peinture », enfin « maquillage » à base de plantes. Il nous montre aussi comment faire de la "flûte" ou de la "trompette" à partir d’un espèce d'instrument sculpté dans le bois ou d’une conque….

J’ai pas mal de « photos dossiers » lol je dois dire, mais je me garderai bien de les publier ici. Ce qui se passe chez les Bribris reste chez les Bribris. De rien Manon . Tout le plaisir est pour moi lol.

La deuxième partie de la visite est centrée sur le cacao. Dégustation et découverte du procédé de préparation.

En premier, ils récupèrent les cabosses (les fruits), puis les fèves, qui sont ensuite mises à fermenter, puis séchées au soleil. Nous avons d’abord gouté la fève séchée.

Amer hein. Hou. Vraiment amer.

Les fèves sont ensuite cuites, puis écrasées à l’aide d’une grosse pierre plate, positionnée verticalement au-dessus des fèves. Petit mouvement de balancier de gauche à droite pour écraser tout ça.

Hmmm cette odeur de chocolat....

Ensuite petit tri pour se débarrasser des dernières coquilles, et les fèves explosées en petits morceaux sont ensuite versées dans un petit moulin, afin d’être transformées en une belle pâte chocolatée.

Un peu d’eau, un peu de sucre, c’est prêt, Mesdames !! Chocolat servi dans une calebasse, pas mauvais du tout. Même si ce chocolat n’a rien à voir avec celui que l’on peut trouver en magasin, car il est pur, 100% cacao !!

On a vraiment adoré notre petite visite, grand respect pour la nature qui les entoure, des connaissances et des choses simples que le monde moderne a tendance à oublier bien trop vite.

Moment bien sympa !!

Après cette jolie découverte, vers 15h30, nous décidons d’aller faire un petit tour sur la plage de Puerto Viejo, un autre village qui se trouve à environ 20 minutes au sud de Cahuita, que nous allons explorer plus en détail le lendemain.

La plage de sable noir est sublime, nous profitons de l’accalmie et du fabuleux décor pour respirer l’air marin et se faire une séance photos !!!!

Ayant été privées de déjeuner, et la nuit étant déjà tombée, nous faisons halte sur le retour dans un soda pour dîner, avant de retourner se faire bercer dans notre hamac et de passer une soirée tranquille à Cahuita.