Tampa : mais pourquoi ?!

Hello,

Aujourd’hui j’attaque la visite d’El Yunke National Forest, le nom de la forêt tropicale portoricaine. Située à moins d’une heure de San Juan, El Yunque est l’une des plus vieilles réserves naturelles américaines.

Je me lève de nouveau vers 6h20, pour tenter d’assister au lever du soleil (oui, je suis têtue). Ce matin, youhou, il est là, les couleurs sont magnifiques, et c’est vrai que comme souvent je galère à me lever tôt, j’assiste bien plus souvent à des couchers de soleil qu’à des levers de soleil qui sont aussi fabuleux.

Comme je suis debout, j’en profite pour aller faire un petit tour sur la plage. Il est sept heures, tout est calme, c’est très agréable. A chaque fois que je me lève tôt, je me dis que je devrais le faire plus souvent !

Je prends aussi un petit bain pour bien commencer cette journée.

Et puis c’est parti !

L’entrée nord de la forêt se trouve à une petite demie-heure de Luquillo. 8h30, me voilà devant la pancarte d’El Yunque.

Tout est vert.

Voilà, tout est dit.

Vert vert vert, ce sera le maître mot du jour. Je ne suis pas surprise, c’est en gros le principe de la forêt tropicale.

D’ailleurs, El Yunque signifie « forêt de nuages » et elle est l’une des forêts les plus humides au monde.

Ah ben voilà ! ça fait sens tout ça !

J’ai une chance de dingue car il y a toujours des nuages qui planent au-dessus de la forêt et il peut se mettre à pleuvoir à n’importe quel moment ! Mais aujourd’hui le ciel est bleu bleu bleu et les nuages ne sont pas prévus avant l’après-midi. Chouette !

La forêt (110 km² – oui ben c’est grand !) abrite plus de 400 espèces d’arbres et de fougères. Ah oui ? Des arbres, y en a en effet un sacré paquet ! La plupart poussent avec frénésie dès que les nuages chargés de pluie poussés par les vents de l'Atlantique déversent leur eau dessus, créant des conditions de serre.

Comme je le disais avant. Humide. La forêt est en effet très fortement arrosée, puisqu’elle reçoit plus de 4 millions de m3 d'eau de pluie chaque année.

La zone est sillonnée par une bonne douzaine de sentiers bien entretenus, de la promenade de 15 minutes le long d'un chemin asphalté à la grande randonnée jusqu'au sommet d'El Yunque.

J’ai déjà fait mes recherches avant de venir, je sais donc exactement quel trail je vais pouvoir faire, certains sont fermés car ils sont toujours en train de les remettre en état suite au passage des ouragans Irma et Maria qui avaient malheureusement bien dézingué l’île en 2017.

Le principal trail, c’est le El Yunke Trail qui permet de monter au niveau de El Yunke Peak (qui culmine à 1 065 mètres), un petit trail d’environ 4h. Et ce sera le trail du jour !

Avant d’y parvenir, je fais un premier arrêt au niveau de Coca Falls, une cascade comme son nom l’indique. Il n’y a pas encore foule.

Puis un peu plus loin, je me gare à nouveau pour jeter un œil à la tour Yokahu.

Ce qui est bien en arrivant tôt, c’est que tu n’as pas à galérer pour te poser, et en plus même pas besoin de manœuvrer !

J’arrive devant la tour en même temps que le type en charge de l’ouvrir. Ah ben il 9h pile.

J’aurais voulu faire mieux, je n’aurais pas pu.

« Vous voulez monter ? »

« Euh ben c’est pas de refus ! »

Déjà d’ici, on a de jolies vues sur la végétation alentours et sur la mer un peu plus loin.

Je reprends la route et m’arrête devant Bano Grande Observation Point.

Puis voilà l’heure de commencer le El Yunque trail.

Il est déjà 9h30, j’en ai donc pour environ quatre heures selon la vitesse à laquelle je vais et le nombre d’arrêts que je compte faire.

Je commence à grimper.

Et voici un petit aperçu de mon environnement.

En bref : du vert. Et du bleu !

Comme je m’y attendais, il n’y a pas grand monde. Un euphémisme pour dire qu’il n’y a personne.

A priori, je suis tout de même censé rencontrer du monde car ce trail est très populaire. Pourtant, il est long, ça grimpe et il fait une de ces chaleurs !!

J’ai le temps d’admirer la faune et la flore. Peu de bestioles cela dit. Des oiseaux, des lézards, des papillons. Je n’ai pas croisé grand-chose d’autre !

J’ai peut-être entendu les coassements de la grenouille coquí (emblème national de Porto Rico), mais je ne l’ai pas vue. Pas aperçu non plus le perroquet de Puerto Rico. Dommage.

Au bout de 45 minutes d’une montée pas facile, mais pas non plus impossible, je suis rejointe par une famille, qui me demande si on est arrivé et si on peut trouver de l’eau. Euh… non ? Il reste encore une bonne heure avant de pouvoir faire demi-tour me semble-t-il. Et on est au milieu de la jungle, donc non, pas d’eau !

Je ne comprends pas. Quels que soient les trails ou les balades que je fais, je rencontre toujours des gens, qui se promènent avec une petite bouteille d’eau à la main (et encore…), et qui ne savent jamais où ils ont mis les pieds. Je ne comprends pas. Sans être organisée à 100 %, pour moi la moindre des choses quand tu pars en vadrouille, c’est au moins de savoir à peu près dans quelle galère tu t’engages, si ça va te prendre 20 minutes ou 4h, bref un se renseigner un minimum quoi ! Et bien non. Les gens sont relax, ils partent la fleur au fusil en mode « on verra bien ».

Ils poussent de grands soupirs, et décident de faire demi-tour. Oui, c’est une bonne idée en effet ! Touristes ! 

Me voilà à une intersection importante. Soit je continue vers le sommet d’El Yunque, soir je décide de partir vers Mount Britton, plus proche. Ou alors je redescends.

Les vues sont absolument superbes.

Comme il n’est que 10h30, que je n’ai rien de prévu de particulier, et que j’apprécie assez l’ambiance de cette petite forêt tropicale, je décide de poursuivre mon chemin comme je l’avais décidé. Jusqu’au sommet. Ah, je suis suivie je crois, j’entends des voix derrière moi.

Et bah voilà, déjà le sommet. Finalement, je n’aurais mis qu’1h30.

La vue est ma-gni-fi-que.

Après être restée environ une petite demi-heure là-haut pour admirer la vue, je redescends.

C’est marrant parce que je n’ai quasiment croisé personne sur ma route en montant, mais par contre sur le chemin de retour, alors là j’ai croisé du monde, parlant espagnol, anglais, français, allemand, très international tout ça ! Comme quoi, les gens ils font les trails, mais ils les font à midi au moment où il fait le plus chaud, va savoir pourquoi…

Une fois en bas, je me trouve un petit spot pour déjeuner au sein de cette végétation luxuriante, je récupère ma voiture et m’arrête au niveau de la cascade Juan Diego Creek et de sa piscine naturelle. Il y a un monde fou. Pas le bon moment pour se baigner.

Il est temps de prendre congé, et de retourner vers San Juan.

Il me faut environ une heure pour rejoindre mon hôtel situé du côté de Santurce, un quartier de San Juan.

Il est déjà 15h lorsque je pars me balader sur la playa del Condado. Ralala, je suis de retour sur la côte Atlantique et il y a de belles vagues. Je commence à me balader, mais soudain le ciel se couvre, et d’un coup, entre soleil et gouttes de pluie, un magnifique arc-en-ciel apparaît devant moi. Magnifiques couleurs !!!

Voilà bien ma veine. Moi qui attendais avec grande impatience de me poser sur la plage, avec mon bouquin, pour me prélasser au soleil et me baigner… Pfff.

Les nuages semblent s’être installés donc je continue de me promener, direction Old San Juan.

Je fais escale sur la playa Escambron, et profite du reste de la journée avant de retourner à l’hôtel à pied.

Demain, on explore la capitale !