Un WE à Puerto Rico – Luquillo et la côte Est (2/4)
Hola !!
Aujourd’hui, nous sommes jeudi et c’est Thanksgiving.
Super.
J’ai prévu en ce premier jour d’aller visiter la vieille ville de San Juan mais j’ai revu mes plans, étant donné le temps qu’il faisait ! Pas du tout ce que j’avais prévu !
À savoir, au lieu d’un superbe soleil, un ciel gris, presque noir même, et une petite pluie comme les tropiques savent nous en offrir.
Hmmm.
Pas de chance, d’autant plus que je me suis levée à 6h, pour assister au lever du soleil. Super idée que j’ai eue là !
En gros, je n’ai plus qu’à retourner me recoucher lol.
Pfff
Mais bon maintenant que je suis levée, je décide quand même de partir à l’aventure, il est sept heures du mat’, il pleut violemment et je n’ai pas vraiment envie de me faire rincer.
Ben non, y’a des jours ça ne me dérange pas et des jours, j’ai moins envie. J’ai surtout oublié mon k-way. Erreur de débutant. Je situe parfaitement où il se trouve en ce moment, mais pas dans ma valise.
Je décide de réviser mes plans et donc, plutôt que de commencer par la visite de San Juan, de partir vers l’Est, du côté de Luquillo où il semble y avoir plus d’éclaircies.
C’est parti !
Je prends les petites routes qui longent la mer.
Certaines routes sont en très bon état, mais alors certaines ... oulala, et c’est sans crier gare ! Il y a des trous énormes dans la chaussée, des bosses parfois quand ils ont bricolé, et alors des amortisseurs comme jamais j’ai vu, d’ailleurs ça ne doit pas s’appeler des amortisseurs, je n’ai jamais vu des amortisseurs de cette envergure.
Ou alors ceux-là sont des vrais, et nous on a de la gnognote. Non parce qu’ici, faut pratiquement les franchir à l’arrêt si on n’veut pas y laisser un petit bout de sa voiture !! Et ils t’en mettent 10 à la suite au cas où t’aurais l’idée saugrenue d’accélérer un peu.
Je conduis donc prudemment afin d’éviter de déglinguer la voiture. Dans ce domaine, j’ai déjà donné.
Mais faut être prudent et attentif dis donc parce que c’est vraiment une alternance de bonnes routes et de mauvaises routes, et évidemment, il n’y aucun signalement pour t’avertir de quoi que ce soit !
Bon. Une fois que tu as pris un trou un peu rapidement, tu comprends vite la leçon... et tu le sens bien passer.
En tous cas ici, ça n’a pas l’air de les déranger, ils conduisent comme des malades.
Entre ceux qui ne conduisent que sur la route de gauche pour éviter les trous à droite, ceux qui zigzaguent entre les voitures et les trous... faites votre choix !
Sur la route, je fais quelques courses dans un supermarché qui semble ouvert (je n’y avais pas pensé, mais aujourd’hui c’est Thanksgiving, et quasiment tout est fermé). Ouf.
Puis je repars, le long de la côte en faisant attention de ne pas m’embourber quelque part.
Et je m'arrête en chemin ...
C’est vraiment un mélange de la Martinique, des Bahamas, et du Costa Rica, ce pays. C’est un avis tout-à-fait personnel évidemment, basé sur mon référentiel si j’puis dire.
Un pays où l’on sent aussi l’influence américaine, mais où partout les gens parlent espagnol, c’est particulier.
Il n’y a quasiment personne. Tu m’étonnes, avec ce temps. Je me prends des averses de temps en temps, non mais laisse tomber. J’espère que ça ne va pas durer.
En même temps, c’est Puerto Rico ! Il peut faire très très très beau, mais les averses tropicales ça fait partie du package !!
L’avantage de ces iîes caraïbéennes, c’est que ça ne dure jamais longtemps, et que comme il fait très chaud, tu sèches très très vite.
Je m’arrête un peu plus loin sur la route, il est déjà 8h30, il ne pleut plus, le ciel est, comment dire, intéressant. Gris par ici, gris par-là, noir par ici, noir par-là, et pourtant le soleil brille de temps en temps, c’est un mélange de couleurs assez particulier.
La mer est verte avec de superbes vagues qui s’échouent sur la plage. L’avantage de ce genre de temps et du fait qu’il soit très tôt, c’est que j’ai la plage pour moi toute seule. C’est beau.
Les gens conduisent vraiment comme des pieds ici, ça c’est l’influence américaine, j’en suis sûre. Les voitures sont plutôt en bon état, sauf qu’à partir du moment où tu commences à rouler à plus de 60 miles par heure, le volant commence à trembler. Mais bon.
Les paysages alentours (tout est vert), les maisons et bords de route etc. me font beaucoup penser au Costa Rica. Sauf qu’à la place de rencontrer parfois des chiens errants le long des routes, on y trouve des coqs.
Les routes sont parfois plutôt en bon état, mais sont aussi parfois défoncées ++, ça aussi, ça me fait penser au Costa Rica. Des trous pareils dans la chaussée, ben évidemment totalement inattendus, c’est toujours une bonne surprise...
Les maisons colorées quant à elles me font plus penser plus à ce que j’ai pu voir aux Bahamas.
Les plages aussi ressemblent beaucoup aux plages de Costa Rica ou à certaines plages de Martinique. C’est la même ambiance : sable jaune avec des palmiers ou des cocotiers qui bordent les plages un peu sauvages, pas de constructions. Rien à voir avec les plages de sable blanc et fin du Golfe du Mexique !!
Me voilà enfin du côté de Luquillo, située sur la côte Nord-Est de Puerto Rico.
Par ici, se trouve une très jolie plage qui vaut le détour. A priori, l’une des plus belles plages de la région.
J’arrive devant la grille, mais celle-ci est fermée. Ah mince ! Thanksgiving, je l’ai passé au Costa Rica l’an passé, je ne me souvenais pas que tout était fermé ce jour-là.
Cependant, devant la grille fermée, il y a là un sourd muet qui me fait des signes. Ah ben nous v’là bien, déjà que j’ai parfois du mal à comprendre quand on me parle, mais si en plus on ne me parle pas... Et moi qui continue à lui demander si je peux accéder à la plage alors qu’il me fait des signes depuis le début qu’il n’entend pas.
Je finis par capter que oui c’est possible, il y a une petite entrée sur le côté, mais que tout d’abord, je dois faire demi-tour pour me garer devant la grille fermée.
Aaaah ben d’accord, suffisait de le dire !! (après me l’avoir répété plusieurs fois sous formes de plusieurs gestes – il a dû se dire que j’étais pas très fut-fut). Bon. Méthode portoricaine certainement, je ne sais pas bien si c’est permis tout ça, mais ici tout est possible. Il me fait comprendre que parce que c’est un jour particulier, il ne me fait payer que 4 dollars au lieu des 5,50. Hmmm. Est-ce qu’ils sont censés aller dans ta poche normalement ? Suis pas sure. Bon, m’a l’air honnête ce petit (lol), s’il me dit que je peux me mettre là (nouveau concept que je ne connaissais pas - se garer devant un parking fermé, devant la grille fermée donnant l’accès même à ce parking), s’il me dit que c’est ok et que je peux passer par la petite porte là, on peut lui faire confiance je crois !
De toute façon, je ne risque pas grand-chose, et puis cette plage mérite vraiment le détour il paraît.
Et ce doit être la façon de procéder puisque, quand j’ai récupéré ma voiture quelques heures plus tard, des dizaines de voitures étaient garées comme la mienne, en dehors du parking. Malins ces portoricains.
Il est 9h30. Je me promène un peu dans le parc qui borde la plage.
Qu’est-ce qu’il fait chaud ! Ah oui, j’ai omis de vous dire que la pluie a cessé depuis un moment déjà, et le soleil a commencé à cogner.
Le soleil des tropiques !! Ben franchement il est hyper chaud, j’avais oublié ce que c’était ! Ah ben on est hyper proche de l’Equateur là ! Le soleil est encore plus haut qu’en Floride ! Il fait déjà 34 degrés et je pense que je vais vite avoir besoin de prendre un petit bain.
Je me dirige donc vers la plage. Il n’y a pas foule pour le moment. Foule n’est d'ailleurs pas le bon mot, j’aurais dû dire il n’y a personne, mis à part 2 Moldus là-bas en train de griller au soleil.
La plage est à MOI. Soupir d'aise.
L’ambiance est un peu étrange, parce qu’a priori, généralement sur cette plage, il y a un monde fou, mais aujourd’hui tous les stands qui bordent la plage sont fermés. Le parking est vide. Et il n’y a quasiment personne sur la plage.
Tip top.
La plage est absolument magnifique, avec du beau sable fin, des eaux limpides, de beaux palmiers pour faire un peu d’ombre et de superbes vues sur les montagnes d’El Yunque National Forest, qui semblent un peu perdues dans les nuages.
Ce que j’aime bien, c’est que la plage est protégée et il n’y a pas de grosses vagues comme j’ai pu voir sur les plages précédentes. Et je préfère. Car je ne suis pas une fan des grosses vagues. Je décide de m’installer ici. Pour prendre un bain. Ou 2. Ou 3. Me paraît tout à fait approprié !!
Ah ! C’est divin !!
Le seul truc que je n’aime pas trop quand je me baigne comme ça, c’est que, comme je ne peux pas me baigner avec ma carte bancaire, mon téléphone et mes clés de voiture, et bien je suis obligé de tout laisser dans mon sac à dos sur la plage et c’est pas que j’ai pas confiance, mais j’ai toujours peur qu’il y ait un petit malin qui me chipe mon sac à dos, et que je me retrouve comme une imbécile, sans rien.
Bon l’avantage de cette plage à ce moment précis, c’est qu’à part les 3 ou 4 touristes, il n’y avait personne à l’horizon, et de là ou j’étais, j’avais le temps de voir les gens venir.
Mais bon !
14 heures. Les gens ont fini par arriver doucement, mais ce n’est toujours pas la foule que l’on m’avait promis. Tant mieux.
Après avoir bien profité de la petite plage, l’avoir parcouru de long en large, et pris quelques bains, je reprends la route vers l’Est pour voir ce que je peux dénicher de beau.
Direction Cabezas de San Juan Réserva Natural, une magnifique réserve naturelle que l’on peut explorer avec un guide.
Pas de chance.
Le site est fermé, car toujours en travaux suite aux ouragans Maria et Irma qui ont anéanti Puerto Rico en 2017.
Je poursuis ma route et descends vers Ceiba. Je fais un détour pour accéder à sa petite plage, mais ça ne me donne pas vraiment envie de rester, il n’y a personne a part des chiens et des chats errants, et des chevaux.
J’adore les animaux, mais ceux-là ne m’inspirent pas trop confiance et je fais demi-tour.
Je reprends la voiture et continue ma descente vers le sud, en longeant la côte.
L’objectif est d’aller emprunter ce qu’on appelle la Highway 3, une magnifique route au sud de Playa Hucares qui longe la mer avec des vues magnifiques.
Mais quand j’arrive, le pont est fermé.
Ralala. Y a des jours comme ça où rien ne s’enchaîne !!
C’était la seule route pour accéder à Humacao Nature Reserve que je voulais visiter en vélo. Ce ne sera donc pas pour aujourd’hui.
Voilà. Bon ben c'est tout hein, quand ça veut pas, ça veut pas !
Je fais demi-tour et décide de remonter vers Luquillo, là où je vais passer la nuit.
De plus, je n’ai plus de batterie. Je n'ai pas pensé à emmener mon adaptateur "allume-cigare - port usb", il y en a toujours des ports usb dans les voitures que je loue ! Pfff.
Il est 16 heures, j’ai pris possession de mon hôtel qui donne sur une jolie plage, la plage Azul.
Il y a peu de monde, c’est tranquille, c’est parfait, je me reprends un petit bain, puis un deuxième, puis je me pose sur la plage.
Pas de meilleure idée pour finir cette journée. On verra demain.
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