Tampa : mais pourquoi ?!

Ce week-end, je suis partie à Nashville, avec Ymae et Élise.

Pas la peine de faire semblant de savoir où est Nashville, vous ne savez pas, ce n’est pas grave ! moi personnellement je la situais là, au milieu. Bon par ici quoi, là, oui c’est ça, par-là ! et c’est à peu près ça !!

Voilà où est située la ville. Dans le Tennessee.

C’est même la capitale du Tennessee !

Alors où est le Tennessee me direz-vous ? Bonne question !!

Ici !!

Au nord de la Géorgie, de l’Alabama et du Mississippi. Et à l’ouest de la Caroline-du-Sud et de la Caroline-du-Nord. Voilà pour la localisation. La question suivante serait : que diable es-tu allée faire à Nashville ? Excellente question !! Dites donc vous enchaînez ce soir ! lol

Ben je sais pas.

Déjà, faut bien occuper mes week-ends , ensuite, il s’avère qu’il y a des vols directs de Tampa à Nashville, et que la durée de vol n’est que de 1h40, c’est-à-dire que Nashville fait partie des villes qui sont situés dans un rayon acceptable pour partir en week-end ; enfin parce qu’on m’a dit que c’était bien d’aller y faire un tour pour ma culture personnelle. Du coup, je suis allée me rendre contre par moi-même. Voilà.

Nashville est surnommée « Music City », et c’est le berceau de la musique country. Et du poulet épicé aussi, mais ça on s’en fout. Sauf si on aime le poulet épicé, évidemment.

Nashville, c’est l’occasion de découvrir « tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la musique country sans jamais oser le demander ». En gros.

Nashville, c’est aussi la possibilité d’écouter du blues dans la rue, ou de la country du coup, ou de visiter une plantation ou un vignoble local dans les environs, ou de boire du whiskey, ou… Ouais y a plein de trucs à faire.

La ville est située au bord de la Cumberland River et elle était autrefois le terminus de la route des marchands de coton, mais elle doit aujourd’hui sa notoriété internationale à la country music. Et c’est marrant parce que les Américains sont très très très (pour ne pas dire, ULTRA) fiers de leur histoire et de leur patrimoine (en ont pas tant que ça les pauvres), et dans ce genre de ville, peu importe ce que tu regardes, tu trouves toujours une pancarte pour te dire qu’ici tel trucmuche a eu lieu et que Madame Michu est née là ! Alors ici je vous dis pas, y a un petit peu d’histoire, alors c’est la foliiiiiiiiiie.

J’ai appris en me renseignant pour préparer mon week-end qu’aujourd’hui et depuis peu, la ville de Nashville rachète et rénove les bâtiments historiques et leur redonne une vocation publique. Du coup, y a de quoi faire. Entre tel artiste qui a posé sa guitare ici et tel autre qui a chanté ici, … je vous dis pas. Enfin si en l’occurrence, là, je vous dis !

En plus d’être surnommée « Music City », la ville est aussi surnommé l’ « Athènes du Sud » (rien que ça) (oui ils aiment aussi donner des surnoms à tout), à cause de son architecture néo-classique dont le Capitole d’Etat, inspiré par la Grèce antique, et la réplique (un peu étonnante) du Parthénon grandeur nature construite en 1897 dans Centennial Park dont je vous parle un peu plus loin dans l’article. Voilà. Toujours pas bien capté le lien entre Nashville et la Grèce, mais il existe pour sûr ! Ne coptez pas sur moi pour vous l’expliquer du coup.

Après un réveil matinal le samedi matin (ce qui est cool quand même, c’est que comme il y a une heure de décalage, on gagne une heure ), et un petit déjeuner pris à l’hôtel (classique infâme breakfast de l’Amérique avec ses 3 tranches de pain de mie et des couverts en plastique), nous voilà parties pour explorer Nashville !!

Nous passons tout d’abord devant le Tennessee State Capitol, bâtiment législatif où ils présentent les lois avant d’en débattre et de les voter. L’architecte s’est inspiré des temples de la Grèce Antique. Je ne sais pas bien quel est le délire entre Nashville et la Grèce comme je vous disais, mais en tous cas y a des colonnes partout.

Quelques mètres plus loin, voilà le Hermitage Hotel, un hôtel 5 étoiles. Alors apparemment, ce qui vaut le détour, c’est de visiter les toilettes des hommes ! Ah bon d’accord. Une pièce Art déco a priori. Tout en noir avec des toilettes et lavabos vert pomme. Rien que la description ne m’a pas attirée ! Et du coup on n’y est pas entré. Voilà. Désolée, pas de photo de ce chef d’œuvre !

Nous nous dirigeons ensuite vers le Riverfront park. Et oui, ici aussi il y a la rivière Cumberland qui coule le long de la ville. Nous apercevons le massif bâtiment du Court House et City Hall et ses fontaines tout aussi massives, puis poursuivons vers le « Musicians Hall of Fame and Museum ».

Alors, il y a 2 musées « Hall of Fame » à Nashville, mais quitte à en choisir un, nous choisissons celui qui se concentre sur la culture, l’histoire et les artistes country, le « Country Music Hall of Fame Museum ». Celui-ci est aussi certainement très intéressant à visiter, mais plus axé sur les musiciens en général. Etant de parfaits incultes (oui ben j’avoue), il me semblait plus important de partir de 0, histoire d’acquérir au moins une petite base.

Nous sommes donc juste passés devant pour voir à quoi il ressemblait mais ne l’avons pas visité.

Nous voilà ensuite devant la Printers Alley. Quartier a priori historique artistique et éclectique. Rien de bien folichon à cette heure de la journée. Mais nous prévoyons d’y revenir le soir pour voir le changement d’ambiance. En effet, de nuit, les bars s’animent avec du blues et autres styles.

Nous avons élu domicile au Bourbon Street Blues vers 23h pour savourer du vrai blues et c’était the place to be !!!!!

Nous poursuivons notre visite en faisons halte devant le Ryman Auditorium, un site radiophonique qui reçoit toujours les artistes aujourd’hui. Tous les grands de ce monde sont passés par ici, de Johnny Cash ou June Carter à Elvis Presley, en passant par Bob Dylan ou Springsteen. Il y a, paraît-il, une acoustique ex-cep-tion-nel-le. J’ai pas pu vérifier cette information car nous ne l’avons pas visité. Mais si Presley l’a dit, c’est que ça doit être vrai !

Quelques minutes plus tard, nous voilà sur Broadway Street, LA rue principale de Nashville. Une enfilade de bars et de boutiques mettant à l’honneur la musique et le « country style ». De la musique se fait déjà entendre, mais les rues alentours sont encore plutôt calmes en cette heure matinale.

C’est la rue de ce qu’on appelle ici les « Honky Tonks ». En gros, des bars avec des néons qui clignotent où l’on joue de la musique country, et ou des hommes avec leur chapeaux de cowboys côtoient des groupes de filles en pleine bachelorette party. Enfin de ce que j’en ai compris puisqu’apparemment ce n’est clair pour personne. Dans presque tous les bars, des bands jouent de la musique du matin au soir. Enfin au petit matin. Mais au final, ce n’est pas que de la country. Il y a aussi du blues, du jazz et parfois des styles non identifiés !!

Alors je peux vous confirmer que l’ambiance de cette rue entre 11h du matin et 15h l’après-midi est ra-di-ca-le-ment différente !!!! Oulalalala. Mais je vous en retouche un petit mot juste après.

Au bout de la Broadway Street, il y a le Riverfront Park, dominé par de vieux bâtiments en brique rouge. Nous voilà devant. Petite photo et direction le John Seiganthaler Bridge, une passerelle reliant Downtown au reste de Nashville. Il s’agit du premier pont à enjamber la Cumberland River si je peux me permettre cette expression. Pont que nous empruntons évidemment, celui-ci étant entièrement piéton. Il offre en outre une jolie vue sur la ville. Enfin jolie. Tout est relatif. C’est pas non plus incroyable quoi. Je ne pense pas que j’y retournerai. J’en suis même sûre. Quoiqu’on n’peut être sûr de rien. C’est bien de l’avoir vue une fois. Mais faut pas abuser non plus !!

Il est déjà 11h30, et nous nous dirigeons vers le « Country Music-Hall of Fame and Museum ». Le musée de la musique Country retrace toute son histoire. On y apprend en effet l’origine et les influences qui ont créé ce style musical. Il est ouvert depuis 1967 (hier quoi) et il s’agit de l’attraction la plus visitée de Nashville !

Mais franchement c’est très intéressant. Je dois l’admettre.

Le musée abrite des écrans tactiles interactifs, des photos, des images d’archive, des vidéos, mais aussi des vêtements, des costumes de scène, des guitares, des banjos, des disques, des affiches, et même des automobiles authentiques telles que la Cadillac d’Elvis Presley ou celle très personnalisée de Web Pierce (perso jamais entendu parler de ce gars mais il avait l’air bien barré – en atteste sa caisse avec des pistolets pour les portières, une selle de cheval pour accoudoir….et j’en passe et des meilleures), y a de la lecture en veux-tu en voilà, bref y en a partout.

12 000 mètres carrés / 2 millions d’artéfacts. On peut s’occuper pendant un moment.

Au début j’ai bien suivi, à fond avec mon petit audioguide (en plus du reste), mais au bout d’1h30, je me suis noyée dans les milliers d’informations autour de moi.

Bon c’est vraiment intéressant et on a donc passé 2h à découvrir l’histoire de la musique country en pro-fon-deur, en longueur et en largeur, mais comme d’hab, ils en font un peu trop. A l’américaine quoi.

On a aussi pu voir le Wall of Fame, une pièce ronde permettant de découvrir tous les grands noms de la musique country et autant vous dire que j’ai reconnu seulement 3 noms parmi les dizaines (Elvis Presley, Johnny Cash et June Carter. Ah ben attends c’est pas si mal !!!) et les disques d’or. Y en avait partout.

Après un bref déjeuner, nous ressortons dans les rues de Nashville.

Broadway Street. 15h. C’est pas du tout le même délire comme je vous disais !!!!!

Oulala. Sortons vite de cette galère !

Rien-à-voir. Pas mon kif du tout à 15h. Oui parce que ok, Nashville, c’est la capitale de la musique country, mais c’est aussi et surtout une ambiance permanente de « fête » si je puis dire, la ville est quand même essentiellement tournée sur ça.

Beaucoup viennent ici pour les « bachelors party » et du coup sillonnent la ville dans des espèces de « bars ambulants » où il faut pédaler pour faire avancer la machine tout en s’enfilant des litres d’alcool et tout en hurlant à tue-tête. PAS mon délire du tout du tout. Du coup, j’ai pas vraiment apprécié l’ambiance. Pas mon style quoi.

Après, ce qui est marrant, c’est qu’il y a aussi un peu quand même aussi cette atmosphère « cowboy » et pas mal de gens sont vraiment accoutrés en cowboy. Jean, ceinturons, boots et chapeau. C’est pas qu’un style vestimentaire, c’est aussi une allure, ou une manière de parler. Bref. Bizarre. C’est pas que dans les films quoi. Les gens vivent effectivement comme ça. Chelou.

Bon en tous cas, l’avantage de préparer le programme de visite, c’est que là, il est l’heure de partir visiter la plantation Belle Meade, qui se situe à environ 20 minutes en voiture du centre-ville. Fuyons !

Aaaaah nous voilà de retour au calme.

Non décidément les villes bruyantes avec des gens qui font la fête, et qui sont déjà à moitié alcoolisés à 15h par 35 degrés, ce n’est définitivement pas mon truc.

Belle Meade plantation.

Chouette endroit.

Calme et reposant.

Comme j’aime.

Pour un aperçu de la vie au 19ème siècle.

Un domaine grandement raccourci au fil des ans puisqu’à son apogée, il s’étendait sur plus de 2000 hectares et qu’aujourd’hui, il n’en reste plus que 12…. Mais bon.

Nous commençons par la visite de la maison avec une guide habillée comme à l’époque. Ah ces sacrés Américains !! La guide parlait à 200 à l’heure (ah ben fallait faire rentrer tout ce qu’elle avait à nous déclarer en 45 minutes hein), mais alors super intéressant. On en a appris un peu plus sur l’histoire de la famille qui vivait là. Avec leurs 136 esclaves.

Belle Meade était autrefois l’une des plantations les plus prospères du pays et une ferme d’élevage de chevaux pur-sang mondialement connue. Elle a cependant connu des hauts et des bas. Surtout quand le cheval n’a plus eu la même importance. Mais bon je vais pas vous refaire l’histoire là.

Encore une fois, des colonnes. La résidence a été transformée au fil des ans et arbore aujourd’hui un style néo grec. Pourquoi ? Ben je ne sais pas trop. J’ai toujours pas percé le mystère du délire des colonnes grecques sur tous les bâtiments de la ville.

Par ailleurs, dans l’histoire, on nous explique qu’à un moment où la plantation était totalement en faillite, tous les biens à l’intérieur ont été vendus pour remettre le domaine à flot. Mais la femme qui s’est occupée de ça avait bien fait son travail et elle avait tout noté à qui elle avait vendu quoi.

Ils ont ainsi réussi à remettre la main sur tous les objets ayant autrefois appartenus au domaine et ont reconstitué le tout. Du coup, la plantation se visite avec les meubles d’origine. Voilà. Ça vous fait une belle jambe tout ça.

A la fin de la visite, une petite dégustation de vins est prévue. Bon. Je veux pas les vexer hein, mais même si j’y connais que dalle en vin, j’en ai bu suffisamment de bons pour dire que ceux-là le sont pas !

Bon, le petit blanc. A la rigueur.

Mais alors les 3 suivants ? Non non non ! Sorry Donald, mais va falloir revoir ta copie là !!

Après cette petite dégustation, nous faisons le tour du propriétaire.

Nous repassons ensuite à l’hôtel, avant de repartir à pied vers le restaurant recommandé par notre chauffeur Uber. Ruth’ Chris Steak house. Pas mal du tout !!! je dois reconnaître. Super bonne viande ! Bon à 50 dollars, elle peut.

Nous repartons ensuite vers le centre-ville puisque venir à Nashville sans passer écouter de la musique dans les bars, c’est criminel paraît-il.

Nous sommes donc retournées à Printers Alley. L’ambiance est en effet légèrement différente. On entend de la musique partout.

Nous choisissons un bar au hasard, mais celui-ci fait bien les choses ! Et nous entrons dans Bourbon Street Blues. Excellent groupe et chanteur ! Mais vraiment ex-cel-lent. Je n’sais pas comment il s’appelle le bougre mais ce qu’on peut en dire c’est qu’il a le gout du spectacle et sait mettre son public dans sa poche. Tip top.

1h du mat je dis stop toutefois. Faut pas déconner non plus. Ah ben en petite vieille qui se respecte il est temps d’aller retrouver mon lit là !! En plus j’en ai plein les pattes !